QUELQUES REGARDS …

Claudine Dumaille ne dévoile qu’à-demi,
Pudique, à fleur de peau,
elle brosse et dépeint sa vie, toute vie.
Elle dépeint dans les deux sens du mot:
Claudine Dumaille représente un moment suspendu du parcours d’une vie,
puis efface volontairement sa peinture, cherchant l’épure…
Le sentiment du souvenir flou s’éclaircit alors
à nos yeux, noyés de couleurs lumineuses.
Elle livre une peinture tactile,
aux matières sablonneuses gorgées de sel,
empruntées aux plages de la mélancolie.
Cette mélancolie, constructive du passé qui nourrit sa peinture,
nous suggère des images imprimées du fond des mémoires.
HL Bergey, Sculpteur

(…) la peinture de Claudine Dumaille se révèle tout en discrétion, en finesse et en profondeur. Il faut s’en approcher et, sans bruit, y entrer sans rien bousculer. Ses œuvres attirent mystérieusement.
Comme une fresque de crypte longtemps ignorée laisse apparaître quelques signes d’une peinture occultée par l’action du temps, ses œuvres nous dévoilent un monde caché. Peu à peu, le regard reconstitue le puzzle de ses mystérieuses images.
Odile Lautman, Artiste Peintre

 » Tu es retourné à la pêche aux murailles », écrit René Char dans J’habite une douleur. Il semble que Claudine Dumaille , n’ait jamais quitté cette quête énigmatique.
(…) murs impressionnants, de facture hyperréaliste ; souvent liés à l’histoire ou l’actualité, incluant par exemple la chute célébrée par l’hymne à la Joie du mur de Berlin. Troués, blessés, ou pleins, massifs, cyclopéens, taciturnes ; les uns longeant des immensités vides, mers, déserts , les autres emprisonnant de longues rues pavées à l’infini, tout aussi désertes.
(…) au fil du temps, bien qu’ayant perdu sa fonction perspectiviste, la muraille n’en affirme pas moins sa présence forte, comme la paroi rocheuse pour l’art rupestre, dans le traitement matiériste de la toile qui accueille des reliefs variés, empâtements, aspérités, granulosités au sable ou effets de plâtrage, placage, lissage à la poudre de marbre.
(…) maîtrise achevée du portrait, tout en délicatesse , finesse et subtilité
(…) grande originalité de la démarche picturale, car il n’est pas si banal de traiter avec une telle douceur un sujet habituellement associé à une certaine violence.
Chantal Colombier, Plasticienne


(…) Sur ces traces de murs calcaires qui lui servent de plan, Claudine Dumaille imprime des morcellements d’histoires à travers les contours poétiques d’hommes et de femmes appartenant désormais au monde minéral. Ainsi son œuvre se regarde et se garde en soi comme la projection de souvenirs fossilisés.
Dans  » Fontaine d’Ellie  » (4,30mx2,10m), œuvre aujourd’hui exposée à l’espace Nobuyoshi, Claudine Dumaille revisite l’illustre urinoir de Marcel Duchamp, avec douceur … non sans un certain sourire.
Pauline Mouré, Historienne d’Art


(…)La figure humaine et le minéral semblent indissolublement liés depuis de nombreuses années dans le travail de Claudine Dumaille (…) la dimension humaine apparaît comme l’explication première et ultime de l’œuvre: un univers autre que celui du figuratif, un monde où les êtres redeviennent essence, où les regards ne sont pas tant représentés que suggérés à travers une dimension intérieure. L’humanité est là, à travers ces femmes, uniques et plurielles, à travers ces corps jamais en repos, sans cesse travaillés par la souffrance, ou simplement tendus vers nous, grâce à une relation qui dépasse le mode habituel. »
Patrick Laurence, Patristicien

Hi Claudine
Wanted to tell  you how much pleasure I have looking at your two pieces of art chez nous. It’s lovely to have them in our living room since i pass there many times per day. They make the day a better one.
Sandra Shepard, art lover